Dans le cadre de l’Année sainte, des “églises jubilaires” ont été désignées à travers le monde pour permettre aux communautés locales de vivre pleinement cet événement spirituel.
Conformément aux indications données le 9 mai 2024 par le pape François dans la Bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025 Spes non confundit, pour que les fidèles de notre diocèse, en étant « Pèlerins d’Espérance », puissent bénéficier des grâces attenantes à cette année et afin que par la démarche jubilaire « les pèlerins qui ne peuvent se rendre à Rome, dans la ville des Apôtres Pierre et Paul », puissent faire, dans notre Église particulière, « l’expérience vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du salut dans le Christ », seront églises jubilaires de notre diocèse :
- La cathédrale Saint-André à Bordeaux,
- La Basilique Saint-Seurin à Bordeaux,
- L’église Notre-Dame à Bordeaux,
- La Basilique Notre-Dame à Arcachon,
- La Basilique Notre-Dame de Verdelais à Verdelais,
- La Basilique Notre-Dame-de la fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer.
À noter, qu’à la différence du jubilé de la Miséricorde (8 déc. 2015 – 20 nov. 2016), le symbole des Portes Saintes est limité aux quatre basiliques majeures de Rome. Dans la Bulle d’indiction du Jubilé 2025, Spes non confundit, le Saint-Père indique comme Portes Saintes celle de la Basilique Saint-Pierre et des trois autres basiliques pontificales, à savoir Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.
Ce que dit le pape à propos de « l’indulgence jubilaire
« L’indulgence permet de découvrir à quel point la miséricorde de Dieu est illimitée. » Ce n’est pas un hasard si, dans I ‘Antiquité, le terme « miséricorde » était interchangeable avec le terme « indulgence » précisément, parce que celui-ci entend exprimer la plénitude du pardon de Dieu, qui de connaît pas de limites. Le sacrement de pénitence nous assure que Dieu pardonne nos péchés. (…). Cependant, comme nous le savons par expérience personnelle, le pêché « laisse des traces », il entraîne des conséquences : non seulement externes, dans la mesure où il s’agit des conséquences du mal commis, mais aussi internes, dans la mesure où « tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort dans l’état qu’on appelle purgatoire ». Il reste donc, dans notre humanité faible et attirée par le mal, des « effets résiduels du péché ». Ceux-ci sont éliminés par l’indulgence, toujours par la grâce du Christ, qui est, comme l’a écrit Saint-Paul VI, « notre indulgence ».
Démarche jubilaire
Elle se fait très étroite, nous rappelons-nous (Mt 7,13), introuvable aux pécheurs cultivant leur péché (Gn 19,11), dans l’intersection d’une infinité d’autres portes plus larges, faciles d’accès et visibles à nos pensées qui ne sont pas de Dieu.
La porte du cœur de notre Seigneur Jésus-Christ présente des mystères qui la rendent apriori difficile à en saisir la poignée, voire inaccessible. Elle marque dans un même temps le départ du Chemin au plus beau trésor du ciel : Lui. La poignée, c’est elle qui se tend à notre main, et non le contraire, dans notre abandon à Lui.
Elle est Sa main, tendue vers les Pierre qui se noient. Et Jésus nous en rappelle, en lisant le jubilé mosaïque prophétisé par Isaïe dans la synagogue, l’abondance des précieux fruits et trésors cachés derrière.
Des réjouissances paradisiaques attendent tous ceux qui font le choix bouillant de Sa porte, suivie de Son chemin, où « jubilé » et « jubiler » – qui n’avaient jadis pas de lien (le premier est une loi de Moïse, le second signifie « se réjouir ») deviennent un.
Mais, pas d’empressement, au risque de passer la mauvaise porte.
Veillons. Si la clef réside dans l’abandon à notre Seigneur, chaque jour, le renouvellement de notre foi la tourne dans la serrure. « Aujourd’hui, Dieu continue à vous appeler. Alors chaque jour, donnez-vous du courage les uns aux autres pendant que vous entendez cet appel.» (He 3,13) Parce que c’est une porte au travers de laquelle le sifflement d’un berger à â ses brebis se fait entendre. Quelle porte étonnante !
Alors, porte de lumière ou porte de vie, prenons garde cependant ! Les portes des ténèbres et de perdition aiment porter ces écriteaux aussi. Elles sont de vrais carrousels en verre étincelant, aux 360 degrés interminables. De portes aux pouvoirs ésotériques aux portes majestueuses en pierre, elles tentent et séduisant les peuples, le choix libre nous revient chaque jour.
Ferons-nous comme le paralytique à la piscine de Béthesda, qui prit la bonne porte entre deux présentée, dont l’une avait la forme attrayante d’un ange invisible au cœur d’une fontaine ? Choisirons-nous d’autres portiques inutiles, voire dangereux, esclaves de notre paresse ?
Alors, depuis Rome, sous les 4 portes des 4 basiliques ou à l’autre bout de la Terre, au temps de l’incarnation de notre Dieu ou cette année, au cours du Jubilé Ordinaire 2025, ne nous trompons pas. Choisissons Jésus.
Ouvrons la porte de Son cœur si bon. Nous pouvons alors commencer à entreprendre ce chemin qui nous mènera au véritable Jubilé du cœur, un cœur en marche pour devenir UN avec celui de Notre Seigneur.
Christel
Le jubilé dans l’Ecriture
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4, 16-21
Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors, il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
Dans le livre du Lévitique Lv 25), on trouve une longue description de ce qu’est le jubilé ; de manière pédagogique il est demandé de revisiter beaucoup d’habitudes et de plis adoptés au fil du temps, d’où l’année jubilaire à vivre comme reprise de ces comportements personnels ou sociaux, afin de corriger ce qui est déviant.
Pour nous aujourd’hui, s’inspirer de ce texte vaut mieux que toute démarche suggérée géographiquement. Ayons à cœur de ne pas nous dire trop vite « j’ai fait la démarche jubilaire. »
Le sacrement de réconciliation sera une bonne boussole, et les prêtres se tiendrons disponibles, n’hésitez pas à les appeler par téléphone : 06 89 12 27 92, 06 82 59 12 15, 06 05 90 48 84.
